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Doggui: Wassila Bourguiba, la main invisible qui a gouverné la Tunisie

Noureddine Doggui, historien et universitaire, a indiqué dans "Jaweb Hamza" (Répondez à Hamza), de ce dimanche 29 janvier, que Wassila Ben Ammar, épouse de l’ancien président de la République Habib Bourguiba, a joué un rôle important mais caché, dans la vie politique en Tunisie.

"Wassila Bourguiba a commencé sa carrière politique, à l’âge de 18 ans et elle a été formée par son père Mohamed Ben Ammar qui a été l’un des fondateurs du parti destourien. Sa rencontre avec Bourguiba a constitué un tournant important dans sa vie et leur relation a commencé en 1943 pour durer jusqu’à 1986, année de leur divorce (…) L’apparition d’une jeune dans la vie de Bourguiba en 1983 a, en effet, conduit à la rupture", a-t-il ajouté.

Il a souligné que, contrairement à Leïla Ben Ali qui avait l’intention de prendre les rênes du pouvoir, Wassila Bourguiba voulait seulement jouer un rôle dans la politique, sans pour autant tirer les ficelles.  

L’assassinat de Salah Ben Youssef est un crime d'Etat
 
Sur un autre plan, Noureddine Doggui a indiqué que l’assassinat de l’opposant Salah Ben Youssef est un "crime d’Etat".

"Salah Ben Youssef a été assassiné par des civils et ce plan a été planifié entre 1958 et 1961 (…) Il n’a pas été assassiné parce qu’il a humilié Wassila Bourguiba, lors d’un meeting à Kairouan en 1955, mais parce qu’il préparait un coup d’Etat contre le régime de Bourguiba", a-t-il dit 

Des dispositifs d’écoute au palais de Carthage...
 
L’invité de "Jaweb Hamza" a déclaré que Wassila Bourguiba a placé ses pions partout dans le palais de Carthage et installé même des dispositifs d’écoute, dans le bureau de Bourguiba.
 
Il a, sur un autre plan, ajouté qu’il ne peut confirmer que Wassila Bourguiba a transmis les informations qu’elle a récoltées à Mouammar Kadhafi, même si tout le monde connaît ses relations spéciales avec le leader libyen.

"Elle était l’une des rares personnes à pouvoir dompter Kadhafi, mais elle a joué un rôle déterminant pour faire avorter le projet d’union avec la Libye parce que cela portait atteinte à ses ambitions politiques (…) Elle a, également, contribué à l’échec de l’expérience du collectivisme de Ahmed Ben Salah, dans les années 1960’", a-t-il souligné.